Introduction 소개



Issue de la Péninsule coréenne, la République de Corée est une presqu’île d’une superficie de
99 274km².Ayant comme capitale la ville de Séoul, la Corée du sud a une densité de 488 hab/km².
Indépendante depuis le 15 août 1948, on retrouve depuis 2012 à la tête du gouvernement la Présidente PARK           Geun Hye.                                                                                                      
Bien différent de notre alphabet, le « hangeul » remplace le « hanja » , c’est-à-dire l’alphabet chinois, vers 1446. La Corée du Sud est une société multiconfessionnelle.
Ce blog qui parle principalement de la Corée et de ses relations avec la France montrera l’entente entre ces deux pays.

Le cinéma coréen et son histoire 한국의 영화 와 역사



Le cinéma sud-coréen fait une expansion fulgurante dans le cinéma mondial depuis un certain temps. En outre, l’industrie du cinéma coréenne est une des rares à encore concurrencer Hollywood sur son propre marché. 


Le cinéma coréen est indissociable de l’histoire du pays. Ainsi l’occupation japonaise, la Seconde Guerre mondiale et la Guerre de Corée ont donc influencé cet art :

En 1919 sort ce qui est considéré comme le premier film coréen : The Righteous Revenge. C’était en faite un film projeté en arrière-plan, tandis que les acteurs jouaient l’histoire en direct sur scène. On appelle cela un kino-drama. Ce phénomène fut de courte durée et fut remplacé par les premiers films coréens muets à partir de 1923. 
"Righteous Revenge"
The Righteous Revenge (ici en japonais car sous l'occupation japonaise)
En 1935 le premier film parlant naît avec pour titre Chunhyang-jeon.

Sous l’occupation japonaise, les films coréens et étrangers étaient soumis avant leurs sorties à une approbation du gouvernement colonial. La police japonaise était également présente lors des diffusions. Cela s’aggrava dans les années 1930 avec l’augmentation des films de propagande. Le fait est que de 1940 à 1945, il y a 21 films de propagandes sur un total de 30. Cela est allé jusqu’à l’interdiction de l’utilisation de la langue coréenne dans le cinéma.


 La fin de la Seconde Guerre mondiale et les 8 années qui suivirent furent très pauvres dans la culture audiovisuelle de la Corée du Sud en raison de la défaite du Japon qui coûtât beaucoup d’argent ainsi que de 1950 à 1953 avec la guerre de Corée. (6 films en 1953). Les infrastructures cinématographiques sont détruites.


Après la guerre Rhee Syng-man (1er président sud-coréen) décide, pour revitaliser le cinéma coréen, d'enlever toutes réglementations trop strictes. Ainsi la production de films augmente rapidement et passe à 111 en 1959. Cela devient alors l'Âge d'or du cinéma coréen avec les évolutions technologiques. C'est notamment pendant cette période que les films de genre apparaissent. En 1955, sort Chunhyang-jeon (춘향전), réécriture du premier film parlant mentionné plus haut, qui rencontre un franc succès puisque 200 000 séoulites se déplacent dans les salles pour le voir.
Chunhyang-jeon sorti en 1955
C'est aussi en 1960 que sort un des plus grands chef d'oeuvre du cinéma sud-coréen, The Housemaid;  La servante en français; Hanyo en coréen (하녀) de Kim Ki-young
The Housemaid de 1960
Le remake de The housemaid en 2010
Autre film majeur : Aimless Bullet ou Obaltan; 오발탄 de Yu Hyun-mok qui raconte l'histoire d'un comptable qui vit difficilement essayant à tout prix de donner un meilleure vie à sa famille. Il est interdit à sa sortie en 1961 
Obaltan 1961 Poster.jpg
Aimless Bullet
L'Âge d'or prend fin subitement en 1962. Alors les films traitant de sujets dits "sensibles" sont censurés (sujets comme le sexe, le communisme et tout sujet pouvant salir l'image du pays). Ainsi peu de coréens se déplacent dans les salles car les films deviennent mauvais et il y a l'arrivée des téléfilms. De plus en 1973, le gouvernement décide de définir le nombre de films importés par an (ainsi de moins en moins de films hollywoodiens sortent en Corée).

C'est en 1980 que les lois s'assouplissent, il y a une révision en 1984 de la Motion Picture Law (loi qui défini le nombre de films importés et produits en Corée) et les productions indépendantes reviennent sous certaines contraintes. C'est à cette époque que le cinéma coréen s'ouvre au monde et devient international. En effet, en 1981, le film Mandala 만다라 (Im Kwon-Taek) reçoit un prix étranger (grand prix au festival du film d’Hawaï) et l'actrice Kang Su-Yeon remporte le prix de la meilleure actrice à la mostra de Venise en 1987 et au festival international de Moscou en 1989.

Mandala
Kang Su-yeon
Depuis lors, le cinéma coréen ne fait que grossir et reste dans le classement des meilleurs cinéma du monde. Il est d'ailleurs un des seuls cinémas qui arrive à concurrencer sur son propre territoire le cinéma hollywoodien mais aussi à se développer partout dans le monde.

Snowpiercer (Le transperceneige) 설국열차

Réalisateur : Bong Joon-Ho
Scénaristes : Bong Joon-Ho et Kelly Masterson. Le scénario est inspiré d’une BD française éponyme de Jacques Lob et Jean-Marc Rochette.

Synopsis :
2031. Une nouvelle ère glaciaire. Les derniers survivants ont pris place à bord du Snowpiercer, un train gigantesque condamné à tourner autour de la Terre sans jamais s’arrêter. Dans ce microcosme futuriste de métal fendant la glace, s’est recréée une hiérarchie des classes contre laquelle une poignée d’hommes entraînés par l’un d’eux tente de lutter. Car l’être humain ne changera jamais…

Casting :

Chris Evans
Tilda Swinton
Song Kang-ho
Ko Ah-seong
Avec aussi John Hurt, Jamie Bell, Octavia Spencer


Avis :
J'ai eu la chance de voir ce film et je n'ai pas du tout été déçue, l'intrigue est prenante et la direction des acteurs est excellente. J'ai trouvé Tilda Winston géniale car elle interprète son rôle de méchante "soumise" à Wilford (le grand méchant de l'histoire), qui dirige le transperceneige permettant au train d'avancer. Bong Joon-ho redirige Song Kang-ho et Ko Ah-seong, qui ont déjà joué dans The Host, et qui interprètent Namgoong Minsu, le concepteur des systèmes de sécurité du train et sa fille, Yona. Les deux personnages sont très intéressants et deviennent vite essentiels à l'histoire. 
De plus, ce film est constitué de plans à couper le souffle avec des décors et des effets spéciaux simples mais impressionnants. Le casting est en plus génial puisqu'on retrouve de grands acteurs comme John Hurt (Gilliam) et Ed harris (Wilford).

Tilda Swinton alias Mason

L'art coréen en France 프랑스 에서 한국 미술

L'art coréen en France

Depuis quelques années, on retrouve des films coréens dans des grands festivals français.
Le chant de la fidèle ChunHyang de IM Kwon-Taek est le premier film coréen à être présenté au festival de Cannes.
Depuis, ils sont régulièrement présenté. Par exemple en 2014 avec The Target de Yoon Hong-Seung et A Girl At My Door de July Seung.

De plus, depuis 1999 il existe un Festival du film asiatique à Deauville. Ainsi, chaque année, des films coréens sont présentés , et remportent souvent des prix. En 2004, Une femme coréenne de Im Sang Soo a remporté le lotus du meilleur film.

Mais le cinéma n'est pas le seul art coréen à avoir du succès en France, en effet la littérature coréenne est également très appréciée, il existe ainsi quelques maisons d'éditions comme Decrescenzo , Zulma qui sont spécialisées dans la littérature sud-coréenne. Chaque année en France environs 100 ouvrages coréens sont traduits.

La relation intercoréenne 남북 관계

La Corée du Sud et la Corée du Nord sont depuis longtemps en conflit, mais leur histoire est identique sur bien des points.

C'est à la fin de la guerre que la Corée, territoire conquis par les vainqueurs de la guerre, se sépare en deux parties. Le nord est attribué à l'URSS et le sud aux Etats-Unis. Mais c'est également à cette période que des tensions politiques naissent entre les deux grands vainqueurs de la guerre.
Ainsi, la Corée du Sud devient la République de Corée avec au pouvoir un état capitaliste, inspiré de celui des Etats-Unis. Le Nord, lui, devient la Republique Populaire Démocratique de Corée, dirigé par un régime communiste, ici inspiré de l'URSS.
Les tensions qui sont de plus en plus fortes entraînent alors la guerre de Corée. Cette guerre se finit par la victoire d'aucune des deux parties du pays.
La nouvelle frontière se crée :


Depuis, la Corée du Nord devenue une dictature et la Corée du Sud sont toujours en froid.
Néanmoins, des rencontres entre les deux présidents ont été faites, c'est ici une grande avancée pour les deux pays, où les jeunes citoyens espèrent une réconciliation.

A noter :
Durant cette guerre et la création de cette guerre, de nombreux amis, de nombreuses familles furent séparés, et le sont toujours.

Histoire de la Corée 한국의 역사


Selon la légende , Tangun le père de la Corée est né suite au mariage de Hwanung (fils du roi du ciel) et d'une ourse (ce sont ses parents). Tangun a baptisé son royaume Choson, Pays du Matin Calme, selon le principe "être bon pour tous" , basé sur la paix, la liberté et l'égalité.
Quelques dates clés : 
668 av JC : Dynastie Silla
918 : Dynastie des Kyryô ; la Corée est unifiée
1392 : Dynastie des Yi protégée par les Ming
1910 : Annexion par le Japon
1945 : Division de la Corée en 2 états
1948 : Fondation de la République de Corée
1950-1953 : Guerre de Corée
1987 : Début de la démocratisation de la Corée du Sud
2000 : Rencontre entre le président de la Corée du Sud (Kim Dae Jung) et celui de la Corée du Nord (Kim Jong Il)

Le taekwondo 태권도


En 1910 le traité d’annexion de la Corée est signé par le gouvernement coréen et par le gouvernement impérial japonais. A partir de cette date les arts martiaux coréens sont décrétés hors-la-loi et remplacés par le judo et le karaté jusqu’à la libération en 1945.

Le 11 avril 1955 se tient une commission présidée par Choi Hong Hi composé d’historiens, de politiciens, et d’expert en art martiaux coréens. Le but est de créer un art martial national pour se libérer définitivement de l’emprise japonaise. Bien qu’il n’est pas été le seul à y contribuer, le général Choi Hong Hi en est considéré comme le père fondateur car il a proposé le nom mot «Taekwon-Do» (Tae : le pied, Kwon : le poing et Do : la voie) pour désigner ce nouvel art.

En 1959 est créée la première fédération de Taekwon-Do : la KTA (Korea Taekwon-Do Association) dont le général est président.
 Dans les années 1960 le Taekwon-Do s’internationalise. C’est dans cette optique que le général Choi organise des démonstrations dans plusieurs pays. Ces tentatives de diffusion se révèlent efficaces car le taekwondo est non seulement pratiqué par les militaires coréens et par la population civile mais également par les forces armées américaines. Le Taekwon-Do est notamment introduit dans l’académie militaire de West Point au Etats-Unis (une des plus réputées au monde).

Dès le départ de Choi Hung Hi (parti diffuser le Taekwon-Do dans le monde) des conflits refont surfaces. En effet de nombreux maîtres ne sont pas satisfaits du nom «taekwondo» et enseigne l’art martial sous d’autres noms comme « KongSooDo » ou « TangSooDo ». Sur l’ordre du président une nouvelle réunion a lieu en septembre 1961 afin de réunifier les écoles. Alors que les différents représentants tombent d'accord sur le terme Tae Soo Do, le nom sera finalement rechangé en Taekwon-Do sur intervention du général Choi.

En 1966 est créé la 1ere fédération mondiale de Taekwon-Do : l’ITF (International Taekwon-Do Federation).

Au début des années 1970 le général entreprend d’organiser une démonstration pour faire connaitre le Taekwon-Do en Corée de Nord ce qui déplait fortement au gouvernement sud-coréen. Craignant pour sa vie, le général quitte la Corée en 1972 et s’installe au Canada d’où il continue de diffuser le Taekwon-Do.

En 1973 à l’occasion des premiers championnats du monde de Taekwon-Do, est créé une seconde fédération mondiale ; la WTF (World Taekwondo Federation). Afin de marquer la différence, l’orthographe est modifiée et devient Taekwondo au lieu de Taekwon-Do. Depuis lors le Taekwondo ITF est considéré comme nord-coréen et le Taekwondo WTF comme sud-coréen alors qu’ils viennent tous deux, à l’origine de Corée du Sud.